Wednesday, January 29, 2014

HUMOUR DE L'IVRESSE ET DE L'IVROGNERIE

Les « inspirés de la gourde »
(Denis Diderot )
Le « nonophile »
( abbé Bertrand Pomerleau )


« L’eau pour les pieds,
le vin pour le gosier ! »
J’ai dans mon gosier la dalle en pente !

Le pied de nez est un geste de moquerie, ce geste a une certaine drôlerie en soi, ici, notre buveur, qui se conduit en nonophile, ne sera jamais œnophile par son affront à la civilisation du vin. Notre buveur sans soif, ignore la modération et fait un pied de nez au vin, le nargue, mais aussi nargue les trois vignerons, présentant sérieusement et aimablement leurs bouteilles de vin. Bien entendu l’ivrogne s’enivre ayant vidé sa bouteille, et il n’est pas encore ivre… il fait un pied de nez, pour dire que le vin ne l’a pas encore saoulé, pour lui c’est une victoire provisoire. Il gesticule mais ne titube pas encore. C’est un « nonophile » aurait dit, feu l’abbé Bertrand Pomerleau Grand Échanson de l’ « Ordre du Mérite Œnophile » auteur de mot au Québec.

Le buveur, dans ses faiblesses, peut risquer  avoir un nez rosé fleuri, bourgeonné, enluminé, un nez qui a coûté cher à mettre en couleur.

L’ivrogne se culotte le nez, le salit, le noircit, le tord, le pinte, le pique.

Œil-de-perdrix, nom de couleur donné au vin. Certains pensent qu’il qualifie le clairet, entre le rouge et le rosé.

Œno, Le grec oinos, vin, forme le préfixe de divers mots : œnologie, science du vin (début 17e siècle), suivi par œnologue 
( deux siècles après ) : œnophile, bon amateur de vin (19e s.) ; et des termes plaisants du 19e siècle comme œnopote, buveur de vin, et œnopique, gonflé de vin. nonophile, mauvais buveur de vin. (20e siècle).